23.2.11

Mati-air


Depuis toujours je prétend ne pouvoir vivre autre part que dans une ville, une vraie.
Que Bruxelles est presque un village, que ce que j'aime, c'est la densité, l'immensité, la promiscuité.
Et puis je me rend compte qu'il y a certains endroits dans lesquels je ne respire automatiquement pas.
Et je me demande souvent comment serait l'espace si les odeurs étaient matière, si les microbes étaient visibles, si l'air était palpable.
Le couloir de la gare centrale - allias le couloir de la mort- , est l'exemple type des endroits irrespirables.
Si les particules odorantes étaient matière, il serait absolument impossible de passer par là.
La circulation et le mouvement seraient totalement ralentis.
De gigantesques masses gluantes s'entremêleraient et formeraient un gros nuage opaque brunâtre, verdâtre, jaunâtre, bref tout ce qui se termine par -âtre.

5.2.11

photo piquée dans jalouse